Après un cancer du sein, le retour à la vie d’avant n’est pas simple : impression d’avoir perdu sa féminité, difficultés de retour au travail, prise de poids, angoisses, relation de couple lourdement impactée… Comment apprivoiser son nouveau corps et ses cicatrices ? Comment gérer le sentiment de solitude et le regard des autres ?

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Avec près de 60 000 nouveaux cas par an et une mortalité qui, fort heureusement, diminue d’année en année, un nombre important de femmes vivent la période particulière du post-cancer. Pour ces patientes, la sortie des traitements et la rémission sont des étapes très difficiles à vivre ; et où la prise en charge paraît insuffisante, voire inexistante, notamment concernant l’image de soi et la reconstruction sociale et professionnelle.
Ainsi, les patientes doivent non seulement faire face à des séquelles physiques des traitements telles que la fatigue, les cicatrices, le lymphœdème ; mais également à des séquelles psychologiques importantes : sensation d’abandon, troubles anxiodépressifs… Par ailleurs, la fin des traitements s’accompagne bien souvent d’une prise de poids. Cette dernière peut être préoccupante pour les patientes, d’autant plus que le surpoids et l’obésité augmentent le risque de développer une récidive ou un autre cancer.
La place de la cure thermale dans le parcours de l’après-cancer
La cure thermale post-cancer prend en charge les conséquences des traitements oncologiques et facilite, pour les patientes, un retour à une vie professionnelle, personnelle et sociale aussi normale que possible.

« Le temps de la cure thermale constitue ainsi une période tampon entre l’hôpital et le retour à la vie d’avant, propice à la reconstruction. »
Concrètement, cette prise en charge thermale permet d’associer des soins hydrothermaux, des activités physiques adaptées, mais aussi des soins esthétiques ainsi qu’un accompagnement nutritionnel et psychologique. La cure thermale offre également l’opportunité de rencontrer d’autres patientes au parcours semblable et de partager son vécu.
Cure post-cancer du sein : trouver votre établissement thermal
Une véritable amélioration de la qualité de vie des patientes : l’étude PACThe
L’amélioration de la qualité de vie de ces femmes a été mesurée à travers l’essai clinique PACThe, qui a comparé les effets d’un séjour de deux semaines en établissement thermal à une prise en charge médicale classique. L’objectif principal de cet essai était d’améliorer durablement la qualité de vie des patientes. Les objectifs secondaires étaient de réduire le poids des femmes ayant un IMC > 25 et d’encourager l’activité physique. On a constaté une rapide augmentation du score de qualité de vie auprès des femmes en cure thermale, significativement supérieur à celui du groupe témoin, même 5 ans après la cure. L’étude a également montré, dans le groupe traité, une supériorité en termes de troubles de l’humeur (dépression), activité physique, contrôle pondéral, sommeil, reprise de l’activité professionnelle, consommation de biens de santé…
Une intervention coût-efficace

Les résultats de l’étude PACThe sont d’autant plus remarquables qu’ils sont la conséquence d’une seule cure post-cancer de deux semaines en station thermale. D’un point de vue médico-économique, cette prise en charge est efficiente pour les femmes concernées. En effet, entre un simple suivi par une diététicienne et une cure thermale doublée d’un suivi diététicien, la cure thermale est une stratégie-coût plus efficace. Les curistes en rémission ont un taux plus élevé de reprise des activités professionnelles et personnelles, et de recouvrement de leurs capacités physiques et psychiques.